Sur la table de tous les jours - La Petite Mercerie - LPM - Emmaüs Le Plessis-Trévise
"On utilisait la pochette au quotidien depuis le mariage de mes parents en 1920. Elle permettait pour chacun de nous, nous étions 5 à la maison, de distinguer et ranger soigneusement nos serviettes de table" témoigne Huguette Roux*.
* auteur du livre "Sur la table de nos grands-mères" éditions Cheminements
Ces pochettes usuelles se distinguaient par leur côté pratique. Si la couleur, moins salissante, facilitait un usage journalier, la nature du tissu (jusqu'au tissu plastifié) les rendaient encore plus aisées à entretenir. Dans les années 60/70, on rencontrait fréquemment ces pochettes en linge basque. Les métiers Jacquard permettaient une grande variété de motifs damassés. Les pochettes ci-dessous sont en vente à la boutique "Linge de Maison" de la communauté du Plessis.
Celle-là, est le vestige d'un séjour effectué avec mes parents dans le sud-ouest de la France.
Si les carreaux s'inscrivent parfaitement dans le domaine de la cuisine, ils pouvaient bénéficier d'un brin de fantaisie comme cette pochette ornée du prénom brodé de l'utilisatrice.
Plus raffinée, cette pochette brodée aux initiales de sa (son) propriétaire. Chaque membre de la famille devait posséder une pochette ainsi personnalisée.
La pochette suivante est vraiment touchante. Elle a été brodée par une main maladroite sur une pochette dont les jours ont manifestement été réalisés par des mains plus expertes. Geneviève, était-ce le prénom de la fillette ou celui de sa maman ? Quoi qu'il en soit, elle a été utilisée… jusqu'à l'usure.
Brodées avec application par la jeune mariée, ou cadeau de mariage personnalisé, ces pochettes de même style, tout en gardant une unité pour la table, permettaient de distinguer l'appartenance de chaque convive (ici, un couple manifestement). Il est plutôt rare de trouver l'ensemble complet.
Ventre affamé point de gaîté
Mangez à volonté, buvez en sobriété
Vin léger fait danser. vin vieux fait rêver
On ne veillit pas à table
La faim de connait pas d'ami
Huguette Roux les appelle les "bavardes", richement ornées, ou plus simples comme les suivantes, elles ont un point commun : un petit message que le convive découvre au moment de passer à table. Bien entendu, ces maximes ont un rapport avec le manger ou le boire !
Dans quelque temps, nous poursuivrons cette balade parmi les porte-serviettes. Alors, à bientôt !